Pierre-Alexandre Rémy, Sculpture Ce qui passe de l'un à l'autre (2003). Zone industrielle


France (Amilly)

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© pierre-alexandre rémy

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Dans la zone industrielle, une sculpture en tubes d'acier soudés, peinte au minium enserre une masse d'acier compressé, de déchet industriel. L’élément est situé à proximité du terrain alloué aux gens du voyage. Il est posé simplement, pour un temps programmé, sans socle, sans plaque nominative, sur ce tas de terre, au milieu d’un va-et-vient incessant d’engins de chantier, dans l’attente improbable d’une utilisation ultérieure, aux mêmes fins que ces machines cousines, voisines. Il indexe le lieu et par là-même il acquiert son sens. Malgré le caractère éphémère de ce lieu en chantier, du dispositif d’emplacement, et en raison du caractère durable de l’objet, de sa matérialité, de sa structure et de son échelle, il est perçu comme un monument. Mais un monument sans nom ni commanditaire. C’est le lieu qui en fait un monument.

Contact: Pierre-Alexandre Rémy
remypa@hotmail.com


Pierre-Alexandre Rémy, What passes from one to the other (2003)
The industrial area is home to a sculpture of welded steel tubes, painted in lead-oxide, that enclose a mass of compressed steel, industrial waste. It is located close to a piece of land set aside for travellers. For a set length of time, it will sit on the ground, having neither a plinth nor a name plate. It is installed on a heap of earth in the midst of ever-moving heavy machinery, as if awaiting the unlikely event that a use may be found for it, just like the neighbouring machines. As such, it indexes the site, and finds its own significance. Despite the temporary nature of the site, due to the on-going works, and the nature of the installation, the sculpture’s durability, its materiality, structure and scale, mean that it is viewed as a monument. A nameless monument that no one commissioned. The place makes it into a monument.


Pierre-Alexandre Rémy, Was der eine dem anderen weitergibt (2003)
Im Industriegebiet steht eine Skulptur aus zusammengeschweißten Stahlrohren, mit Mennige gestrichen, eine zusammengedrückte Stahlmasse aus Industrieabfällen umspannend. Das Element steht in der Nähe des dem fahrenden Volk zugeteilten Terrains. Es wurde einfach aufgestellt, für eine bestimmte Zeit, ohne Fundament, ohne Namenstafel, auf diesem Haufen Erde, inmitten eines unaufhörlichen Kommen und Gehens der Maschinen der Baustelle, in der unwahrscheinlichen Erwartung einer späteren Nutzung, zu denselben Zwecken wie die verwandten, benachbarten Maschinen. Die Skulptur indiziert den Ort und erlangt dadurch ihren Sinn. Trotz des vorübergehenden Charakters dieser Baustelle, des Platzes, und aufgrund des dauerhaften Charakters des Objekts, seines Materials, seiner Struktur und seines Maßstabes, wird es als Monument wahrgenommen. Aber ein Monument ohne Name und ohne Auftraggeber. Es ist der Ort, der daraus ein Monument werden lässt.


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