MAGAZINE D'INFORMATION

© marc cramer, 1999

Installée dans le hall d’entrée de la maison de la culture de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Le Spectacle de la curiosité est l’un des exemples les plus concluants de l’inclusion de la photographie dans une commande publique à Montréal. Dans ce montage de photographies agrandies d’une feuille disposée dans un quadrillage de bois, l’artiste y multiplie les références.

Le choix du médium doit être considéré comme une réflexion sur la lumière comme métaphore de la vie et de la connaissance. L’image photographique dans l’histoire constitue en fait une contribution majeure à l’avancement du monde par l’accessibilité de la reproduction du réel. En science, cela se traduit par un accès, comme dans le cas présent, à une analyse détaillée, précise et structurée de l’objet observé. Mais l’œuvre rend compte des limites de cette science : soumise à un examen macrophotographique, la feuille dénaturée reste insaisissable par l’homme.

La feuille, comme élément de la nature, fait de son côté écho au parc qui se trouve en face du bâtiment. Lié à la lumière par la photosynthèse, l’élément iconographique principal de l’installation est un symbole de développement.
La structure en bois qui cadre la photographie n’est pas en reste. Sa forme arrondie rappelle des éléments architecturaux de l’endroit, alors que le quadrillage renvoie à la mise au carreau, un procédé de fragmentation de l’image pour fin d’agrandissement.

Ces références convergent vers le terme de la mémoire, palimpseste voué à l’accumulation des connaissances et faculté fondatrice de la culture. C’est en ces termes que Le Spectacle de la curiosité peut être perçue comme une célébration de la vocation du lieu.

Roberto Pellegrinuzzi, Le Spectacle de la curiosité (1999).
Collection Ville de Montréal
Localisation: Maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville, arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville.


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Installed in the lobby of the Maison de la culture in Ahuntsic-Cartierville Borough, Le Spectacle de la curiosité is one of the most convincing inclusions of photography in a Montréal public art commission. In this assemblage of enlarged photographs of a leaf framed in a wooden grid, the artist multiplies the references.

The choice of medium should be considered as a reflection on light as a metaphor for life and knowledge. In history, the photographic image is, in fact, a major contribution to the advancement of the world, making the reproduction of reality accessible. In science, as in the present case, this is translated as access to a detailed, precise and structured analysis of the object observed. But the work shows the limits of this science: subjected to macro photographic examination, the distorted leaf remains elusive to humans.

The leaf, an element of nature, makes reference to the park opposite the building. Linked to light by photosynthesis, the installation’s main iconographic element is a symbol of development.

The wooden structure that frames the photograph should not to be overlooked. Its rounded form recalls the place’s architectural elements, while the grid pattern refers to squaring off, the process of dividing up an image in order to enlarge it.

These references converge in the memory term, palimpsest, an accumulation of knowledge and the founding faculty of culture. Therefore, Le Spectacle de la curiosité can be perceived as a celebration of the place’s vocation.

Roberto Pellegrinuzzi. Le Spectacle de la curiosité, 1999.
Collection Ville de Montréal
Location: Maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville, Ahuntsic-Cartierville Borough.

Photo: Marc Cramer, 1999.

http://www.pellegrinuzzi.com