MAGAZINE D'INFORMATION

Mary SUI YEE WONG, Wanghàng (automne 2002)
Canada (Montreal)

Photo
© patrick mailloux

À l’automne 2002, l’artiste a installé une structure faite de bois et de tissus au parc du Carmel, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Les tissus, sur lesquels étaient imprimés des portraits d’enfants asiatiques, étaient illuminés le soir venu. L’installation, qui rappelle autant un jeu d’enfants qu’une lanterne chinoise, s’est alors démarquée dans l’espace par son aspect ludique et sa facture esthétique modeste.
Wanghàng, « soir » en mandarin, porte sur la transition. Entre le jour et la nuit, entre l’espace public et l’espace privé, entre le jeu et le réel, entre l’enfance et le monde adulte, l’œuvre agit comme un carrefour qui rassemble des problématiques de la vie urbaine. Par ailleurs, comme l’artiste s’intéresse à l’identité – elle est très engagée dans la communauté chinoise à Montréal – l’œuvre peut être comprise comme une métaphore de l’exil, ce passage entre deux cultures et deux espaces-temps.

Cette problématique rappelle le thème de l’événement dans lequel s’inscrit l’intervention. La demeure est un événement d’art temporaire organisé par le Centre d’art contemporain Optica, qui a eu lieu de septembre à novembre 2002 dans la ville et dans certains espaces d’exposition.

Mary Sui Yee Wong, Wanghàng (automne 2002). Centre d’art contemporain Optica, exposition La demeure.


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In the fall of 2002, the artist installed a structure made of wood and fabric in Parc du Carmel, Plateau-Mont-Royal Borough. The fabric had portraits of Asian children printed on it, and was lit up in the evening. The installation, suggesting both a children’s game and a Chinese lantern, is distinguished in the space by its playful nature and its modest aesthetic facture.

Wanghàng, “evening” in Mandarin, is concerned with transition. The work acts as a meeting point between day and night, public and private space, play and reality, childhood and the adult world, bringing together issues of urban life. In other respects, because the artist is interested in identity––she is very active in the Montréal Chinese community––the work can be understood as a metaphor for exile, the passage between two cultures and two spaces-times.

This issue recalls the theme of the temporary art event that this work was a part of. La demeure was organized by Centre d’art contemporain Optica, and took place from September to November 2002 in the city and in various exhibition spaces.

Mary Sui Yee Wong, Wanghàng (Evening), 2002. Centre d’art contemporain Optica, La demeure exhibition
Photo: Patrick Mailloux

http://www.optica.ca


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