Philippe FAVIER, P.i.l.i (2000). Métro Pyramides (Paris 1e)

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A l'occasion du Centenaire du métro, la RATP a confié à l'artiste Philippe Favier (1957) la création d'une oeuvre d'art à la station Pyramides (ligne 14 Madeleine - Bibliothèque F. Mitterand).
La réflexion de l'artiste s'est portée sur un élément de la mémoire du métro, les traditionnels P.I.L.I. (Plan Indicateur Lumineux d'Itinéraire), qui permettent, en appuyant sur un bouton, de visualiser un itinéraire sur un plan de métro. C'est en 1937 que la RATP a installé ses premiers PILI. Aujourd'hui, la nouvelle génération d'appareils utilise l'ensemble des technologies que sont le Compact Disc Interactif, les fibres optiques et le moniteur vidéo-tactile pour permettre au voyageur de choisir sa destination selon les noms de station, les rues de Paris, les sites et monuments, les gares et aéroports.

L'oeuvre de Favier, imaginée en collaboration avec le poète Jacques Roubaud, est conçue à partir de ce système. Elle propose aux voyageurs 74 parcours poétiques et oniriques construits à partir des noms des stations. Les 294 stations du métro parisien sont d'inépuisables appels aux rimes et aux jeux de l'esprit. A titre d'exemple, le parcours "musical" utilise les noms de stations dont la première syllabe a une consonnance musicale et dont la succession fait une gamme; la désignation d'un voyage dit "optimiste" est constituée avec l'addition des noms évocateurs des stations : Belleville, Bel-Air, Bonne-Nouvelle, Plaisance, Place des Fêtes. D'autres éléments de contrainte ont été utilisés pour créer des parcours comme par exemple ceux constitués avec les stations dont la première lettre est la même que la dernière ou dont le nombre de lettres du nom est identique.

L'oeuvre a l'apparence d'une constellation où les noms des stations sont inscrites en lettres d'or et d'argent sur fond noir et où figurent également des signes ou dessins de type zodiacal.

Un bouton sollicité par le voyageur déclenche de petites lumières rouges. Pour chaque parcours, la liste des stations qui le définissent est présentée sans explication. L'identification des contraintes est laissée au voyageur.