Sara HOLT (1946-)
© Sara Holt & Jean-Max Albert
Photo : 1 2 3 4 5 6 Concept général du projet
Nous avons cherché un urbanisme qui propose les caractéristiques de variété et de surprise tel que celui des villes qui ont une longue histoire. Pour cela, plutôt que de les recréer par des gestes artistiques ou en s’inspirant de plans de cités anciennes, nous avons choisi une trame complexe fournie par la nature. Nous avons reportés la carte d’une portion du ciel sur le site à urbaniser. Cela propose, ou mieux : impose, une configuration de points fort et des rencontres inattendues tout en gardant une cohérence secrète telle que nous offre la nature.
Ces points obligent ! Comme pour la ville historique façonnée par différents obstacles et accidents contournés ou intégrés, au fil du temps, ils viennent contredire une morne logique de voirie et de circulation (d’urbanisme…) uniquement fonctionnelle (contradiction entre l’efficacité et la diversité esthétique). images n°1,n°2,n°3
Avec le cosmos, ce « recourt au ciel », plus précisément au ciel nocturne (qui est le sujet des recherches photographiques de Sara) rejoint, comme on sait, celui fondateur de la plus ancienne urbanité. (noter une présence de dolmens dans l’environnement du site)
Nous avons introduit la notion de sentes comme celles de certaines villes de la banlieue parisienne (Garches, Vaucresson…) en parallèle avec les configurations mentales que nous traçons entre les étoiles (configuration traditionnelle des signes astraux). Ces voies parfaitement rectilignes, exclusivement piétonnes parce que très étroites, permettent d’aller au plus vite à la gare, par exemple (image n°4). En traversant sans complexe la maille urbaine, elles forment une second réseau de convergences très différent de la circulation automobile.
Il y a aussi des éléments propres au site comme le bois de Hazay qui est conservé et confronté au bâti de façon spectaculaire : le végétal se « répand de façon inopinée jusqu’au centre d’une place minérale carrée qui l’enserre. Une sorte d’interpénétration réciproque.
Des avancées et des retraits modèlent le contour des rues et évitent la monotonie rectiligne qu’impose l’économie…
Différents éléments sculpturaux pouvant appartenir au mobilier urbain.
Repères comme le sont les clochers, calvaires, enseignes commerciales, etc…(image n°5)
Un plan d’eau qui avec ce contexte d’apesanteur cosmique se présente à la verticale. Et une gare, référence à E.L.Boulée, inspirée par Saturne (image n°6)
Biographie
Sara Holt, née en 1946 à Los Angeles (USA), est une sculpteure et photographe dont le champ de création se situe aux confins de l’art et de la science. Après des études aux Etats-Unis à l’université du Colorado Sara Holt voyage en Europe et s’installe en France en 1969.
Elle utilise différentes techniques : résine, photographie, céramique, en exploitant la valeur intrinsèque de chaque média et explore les éléments vitaux de la nature : lumière, couleur, terre, espace et temps. Holt profite de l’esprit de liberté des années soixante pour fusionner ses centres d'intérêts et ses voies d'exploration apparemment contrastés ou laisser le hasard s’opérer dans le cadre artistique. La photographie du ciel nocturne lui ouvre un champ d'expérimentation : avec l’appareil photo ouvert en longue pose, la rotation de la terre ou les mouvements des vagues sur un bateau inscrivent des traînées d’étoiles ou différentes figures, signes ou symboles, sur la pellicule.
En 1972, elle réalise sa première commande publique à l’échelle monumentale: Douze Cônes, un ensemble de sculptures pour la ville de Bagnolet. Puis en 1982, Arc-en-ciel éclaté à Caen et, en 1986, Light Ray pour le SAN de Lieusaint.
Elle rencontre en 1981 l’artiste Jean-Max Albert. Ils collaboreront sur plusieurs réalisations en espace public dont Auriga, 1994, rond-point Montaigne à Angers.
Contact:
Sara HOLT
1, passage Rauch
75011 Paris (France)
holtalbert@free.fr
https://journals.openedition.org/insitu/15384
https://saraholt.net https://fr.wikipedia.org/wiki/Sara_Holt |
