Nicolas MOULIN


France (Cergy Pontoise)

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© nicolas moulin

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Les effets durables de l’éphémère tel est le titre de la dix-neuvième session des Ateliers d’Eté de Cergy-Pontoise en 2001. Le site choisi : l’Aire des Vents à Dugny est proche du Bourget où devrait se tenir en 2004 l’Exposition Internationale. Nicolas Moulin, l’un des deux artistes invité à cette session, livre aux étudiants son analyse et ses recommandations.

Artiste en résidence: Nicolas MOULIN

Sur le site de l'Aire des vents, proche de l'aéroport du Bourget, Nicolas Moulin découvre un territoire non organisé, une friche, un non-paysage. Pour ce lieu considéré comme un espace de liberté pour lui l’artiste porte un regard et un intérêt particulier qui émane de l'absence même de paysage : un champ dit-il pas un jardin, une ville pas un décor.
Montrer ainsi des images d'herbes qui poussent dans les terrains vagues, ou encore un cimetière de grues est conçu dans une volonté de prêter attention à la nature des relations entre l'esthétique, le paysage ou l'architecture.


Programme-territoire-thème
J’ai été convié en tant qu’artiste intervenant à participer à la session 2001 des Ateliers d’été de Cergy-Pontoise sur le thème de l’exposition universelle 2004, dont le projet se situe sur le site de «l’Aire des vents » à proximité de l’aéroport du Bourget sur la commune de Dugny en région parisienne.
En tant qu’artiste travaillant en même temps sur l’image et sur le terrain de la ville contemporaine, je me suis senti très concerné par le thème de la session, les problématiques soulevées, les différents points soulignés, et les questions qu’il emmenait naturellement à se poser.
Quelle influence concrète peut avoir un artiste dans un projet d’urbanisme ou les enjeux sont politiques dans des domaines très vastes incluant non seulement des problématiques d’ingénierie (pont, transports, autoroutes, etc.) mais aussi culturelles et humaines (conséquences socio-économiques des décisions...) ?
Quel caractère peut prendre, en fonction des décisions prises par les différents pouvoirs un événement tel qu’une Exposition universelle ?
En quoi le thème de l’image, tout en étant un véritable phénomène de société contemporain peut être interprété de mille et une manières qui peuvent être contradictoires, aussi bien pour des raisons culturelles mais aussi par rapports à différentes interprétations et différents types d’intérêts ?
Que veut dire construire un espace d’exposition sur un site périphérique de Paris, en l’occurrence celui de l’Aire des Vents de Dugny, situé dans une zone « intermédiaire », à cheval entre l’urbain et le rural, à cheval aussi entre une économie dynamique et un état sinistré de toute une frange de ses habitants ?
Quelles conséquences peuvent avoir une intervention de ce type ? Que sont, justement, ces fameux » effets durables de l’éphémère» désirés et, en quoi il est important de réfléchir pour ne pas transformer une opération dont le but est citoyen en une colonisation traumatisante d’un site déjà très marqué par son histoire ?
Enfin, c’est aussi l’occasion de réfléchir à ce que signifie agir de manière moderne sans tomber dans le piège du « modernisme à tout prix » ; tenter de déjouer des clichés aussi bien sociaux qu’esthétiques ou encore humains.
Dans ces différentes conjonctures, mon premier travail, après avoir réfléchi sur le sujet, a été de me trouver une place dans cette aventure. J’entends par ceci trouver le moyen, en fonction de mes compétences, d’apporter quelque chose aux étudiants participant à cet Atelier autre qu’un conseil d’architecte ou d’urbaniste (je ne suis pas qualifié pour cela) mais plutôt un regard, un état d’esprit. On m’avait proposé lors de ma première rencontre à la Direction régionale des affaires culturelles d’être la « mauvaise herbe» de cette aventure... Vu mes préoccupations et mon travail autour de la ville, c’est effectivement à cette place de «mauvaise herbe » que je pense avoir été le plus utile
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Mon approche du site de l’Aire des Vents
Après avoir pris connaissance du thème des Ateliers d’été 2001, je me suis rendu sur le site de l’Aire des vents - je connaissais déjà bien cette zone, fréquentant régulièrement le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. J’ai ainsi redécouvert ce site, son paysage et son «architecture». A ma surprise, je n’ai pas retrouvé le lieu « sinistré » que l’on m’avait décrit, mais un parc plus ou moins en état «intermédiaire», c’est à dire plus ou moins désaffecté sans être pour autant abandonné, un espace sans fonction déterminée et sans aménagement. Juste un lieu où les gens des alentours viennent régulièrement y faire des pique-niques, la sieste ou encore regarder (gratuitement) les meetings aériens du salon aéronautique du Bourget. De grandes pelouses non pas de gazon mais de prairie, des arbres, des herbes et surtout, chose rare en région parisienne, de l’espace. Puis j’ai traversé ce parc et me suis rendu dans la ville de Dugny, y découvrant une architecture datant des années 1930 et 1950, une ville me faisant penser par certains aspects à des endroits du Havre ou de St Nazaire.
De l’autre côté, vers l’Ouest, les hangars du Bourget font face à d’anciens tarmacs, et le long de la nationale, vers l’entrée de l’Aéroport, la ville du Bourget. Une ligne de bâtiments un peu délaissés, mais toujours occupés. Des bars, des cafés, quelques commerces, puis ensuite, en s’éloignant vers le Nord, des champs de cultures maraîchères, des casses de voitures et... un cimetière de grues ! Une zone, peu « dynamique » (pour reprendre un thème cher à nos politiques) mais une zone absolument pas sordide même si son paysage peut parfois paraître rude. Finalement I’ intérêt de cet endroit repose certainement sur l’absence de paysage, j’entends par là« l’absence de cohérence et d’organisation ou de planification paysagère». Un champ, pas un jardin, une ville pas un décor. Le paysage s’y est construit «naturellement» avec le temps, avec les traumatismes, mais aussi avec l’histoire de ceux qui y habitent – en les interrogeant j’ai constaté qu’ils ne considèrent pas cette zone comme un endroit sinistre, bien au contraire. J’ai donc été sensible à cet aspect «non entretenu, non paysagé». C’est pour moi le plus intéressant des paysages, et le plus libre aussi. La ville dans laquelle l’entropie n’est ni cachée ni maquillée.
En considération du thème posé, j’ai été bien embarrassé : comment pouvais-je intervenir dans cette session alors que ma première réaction après avoir visité les lieux fut de dire: « il ne faut surtout rien faire ici». Je me retrouvais alors dans le dilemme de devoir composer avec mon propre instinct d’artiste fasciné par la liberté qu’offre le paysage d’un terrain vague ou d’un paysage en friche et le vaste projet d’aménagement et de «rénovation» envisagé pour ce lieu.


Les effets durables de l’éphémère
Nos villes sont remplies d’effets durables de l’éphémère, l’économie en est un. Une usine désaffectée, un magasin fermé, une cité prête à être détruite, autant d’espaces et de situations éphémères que l’on croyait durables lors de leur création. L’intitulé du thème est un pléonasme de la ville contemporaine. Comment, en connaissance de cause, envisager la création d’un événement comme celui de l’Exposition Internationale sur l’image en ce lieu, comment envisager la suite de cet événement sans pour autant défigurer encore une fois un tissu urbain déjà marqué par son histoire? Tout d’abord, arriver à définir éthiquement ce que signifie installer dans une ville comme Dugny un événement de cette ampleur (une exposition universelle). Comment penser une conception et des effets durables aux antipodes de l’idée de création d’une nouvelle zone soit disant «dynamique» finalement vouée au même destin que d’autres zones qualifiées ainsi lors de leur création et qui aujourd’hui sont le vivier de problèmes que connaît notre banlieue. En partant du principe qu’on n’améliore pas une société en créant des parc d’attractions (on peut lire à ce sujet le livre « City of Quartz » de Mike Davis sur Los Angeles ») ou encore en colonisant des villes dites «pauvres» pour y installer des zones pavillonnaires - certes riches en électorat mais désastreuses culturellement et socialement pour tous ceux qui ne figurent pas dans le cercle des classes moyennes - on peut alors commencer à réfléchir sur ce que peut être la rencontre entre le progrès certain que peut signifier l’implantation d’un événement comme celui de l’expo 2004 et le respect d’un paysage, de son histoire et des gens qui y habitent.
Il fallait alors tout d’abord définir ce que pouvait signifier cette exposition pour qui allait-elle être menée? La manière dont elle sera dans l’avenir conçue en fera (de droit!) un événement culturel populaire (non pas populiste, mais populaire: ouvert à tous) un événement à vocation sociale, pédagogique aussi bien d’ailleurs durant l’expo qu’après dans les traces qui demeureront, ou bien une vaste entreprise de colonisation urbaine de multinationales de l’image qui assureront sur place leur publicité et laisseront derrière elles un environnement «ravalé», «paysagé», «joli» mais où les problèmes fondamentaux resterons inchangés, jusqu’au jour où l’usure fera ressembler ce site à n’importe quel autre site de périphérie «dit à problèmes». Le sujet était difficile, car il réunissait un ensemble de problématiques aussi vastes que la culture, l’architecture, la politique, la société
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L’image
L’image est un sujet très ambitieux car c’est un domaine excessivement vaste. Qu’est-ce que l’image? Il est très difficile aujourd’hui d’apporter une définition en quelques lignes de ce terme. Tout d’abord parce que l’image n’est plus forcément l’expression visuelle figurée, mais est devenue un véritable phénomène. Un phénomène de société, un phénomène économique et culturel. L’image englobe à présent tout, aisément relayée par la technologie, elle est en même temps le sublime et le quotidien, l’étrange et le familier, le réel et la fiction, l’imaginaire et le réel. On pourrait dire que l’image dans nos sociétés est devenue ce qui se glisse entre tous ces paramètres. Si on pouvait la figurer par une pièce dans un bâtiment, elle ne serait ni le bureau, ni la chambre, ni la cuisine, ou encore le salon; elle serait les couloirs et l’escalier. Ces pièces que l’on emprunte pour se rendre partout, passage obligé, dans lequel on n'habite pas, mais un vecteur indispensable, incontournable. L’image reflète tous les paradoxes de notre culture. La fiction la conditionne, elle conditionne à son tour cette fiction, de même pour l’actualité (on a pu s’en rendre compte avec les événements du 11 Septembre). L’image, c’est aussi et très largement la technologie: Aujourd’hui, par son biais, l’image est ce qui va le plus vite, ce qui frappe le plus fort, l’image est un pouvoir énorme. C’est le fait de rendre visible quelque chose que jamais personne n’ait vu à l’œil nu (images de recherche spatiale ou encore images de microscopes électroniques).
L’image est aussi quelque chose de psychique, fondamentalement ancrée dans chacun de nous, ce peut être l’imagination, l’inconscient collectif, l’idée que l’on se fait de quelque-chose, un rêve, un cauchemar, un désir ou même une ignorance. L’image rendue à l’état de concept a détrôné les images, la photo n’est plus car on peut la manipuler à souhait, elle perd donc sa fonction première de « rendre compte d’un réel », ainsi que la peinture, puisque très tôt dans le 20ème siècle l’abstraction et l’apparition de cette même photo a emmené l’acte de peindre vers la philosophie. L’image dépasse donc la représentation, elle va beaucoup plus loin. Elle est la matrice de notre société.
Ainsi, penser cette Exposition devient une aventure où il est impossible d’envisager sa construction telle qu’on pouvait l’envisager au 19ème ou 20ème siècle (je pense aux précédentes Expositions universelles). Il faut repenser totalement la façon de gérer un site par rapport à ce concept. On ne peut plus mettre un tableau au mur ou une sculpture sur socle comme il y a 80 ans. Ainsi enfermer une exposition sur un site me parait discutable, c’est à mon avis une vision de la société du 19ème siècle. L’image n’est plus un objet c’est un réseau, une ramification, elle circule, bouge, mute mais ne reste jamais inerte. C’est pourquoi j’ai considéré qu’il fallait « délocaliser » ou « exploser » le site de l’exposition universelle 2004
. (Nicolas Moulin)

Mon expérience avec les étudiants.
Ma place, comme je le disais plus haut, en tant qu’artiste intervenant ne possédait pas de fonction précise, et ce fut l’intérêt de l’expérience. Le rôle de l’artiste dans un environnement de ce type n’est pas celui d’un enseignant, mais d’une présence.Evidemment j’ai été sollicité pour des questions pratiques d’ordre plastique mais je pense avoir agi surtout de façon quasi «parallèle». Je suis devenu pour certains naturellement une «alternative». Etre une alternative ne signifie pas être à côté, cela implique de pouvoir cultiver un rapport rationnel aux projets, mais aussi, paradoxalement, un décalage et le faire partager pour instaurer un doute. C’est pourquoi, j’ai axé mon intervention sur un rapport délibérément « décalé » dans mon approche de l’espace urbain. Montrer des images d’herbes qui poussent dans les terrains vagues, ou encore un cimetière de grues était conçu dans une volonté de démontrer que l’esthétique, le paysage ou l’architecture se retrouvent dans énormément de contextes du moment que l’on veuille bien y prêter attention. En cela, les connaissances que je possède dans le domaine de la science-fiction m’ont été très utiles; car la science-fiction dépasse le cliché que certains peuvent avoir à son propos en tant que « concept de divertissement plus ou moins pointu selon les sujets ou les auteurs ». Aujourd’hui, la science-fiction est une partie intégrante dans la pensée des jeunes générations, car nous sommes dans une société de science et de fiction. C’est d’ailleurs aussi le domaine privilégié de l’image dans beaucoup de ses paramètres (cinéma, publicité, graphisme, etc.) C’est aussi celui de l’architecture ou les constructeurs contemporains citent au même niveau le film «Blade Runner» de Ridley Scott que d’autres références. (Certains designers ou architectes du Bauhaus faisaient à leur époque également référence à «Metropolis de Fritz Lang). Les projections qui jadis pouvaient se situer dans un futur lointain peuvent aujourd’hui appartenir au domaine de l’immédiat (entre autre par le biais de l’image). Notre société à fait d’un certain futurisme un gage d’utopie et de progrès. La science-fiction ayant largement exploité le terrain de la ville, et souligné à travers ses projections ce qui appartient à mon avis dorénavant à un inconscient collectif. J’ai souvent fait part à certaines personnes des équipes qu’il fallait développer ce sujet de la façon la plus utopique possible, car l’aventure qu’ils vivaient était expérimentale. Aussi le sujet qu’ils abordaient prenait largement en compte ces paramètres puisque l’image est une projection, et que l’idée qu’on peut avoir des « effets durables de l’éphémère » appartient également à l’idée d’une projection dans l’avenir ou il est nécessaire non seulement de posséder une conscience claire des problèmes et des enjeux présents, mais aussi de pouvoir prévoir l’évolution d’une société et ses changements dans un avenir plus ou moins proche. C’est pourquoi, considérant qu’on ne résout pas les problèmes de l’avenir avec des solutions du présent ou du passé, j’ai été beaucoup plus sensible envers les projets qui n’axaient pas leur travail sur l’implantation d’activités économiques, mais qui proposaient des espaces aux fonctions plus «ouvertes» et axées sur l’espace et le paysage. L’action de répondre à une problématique aussi ample que « la ville » (qui elle-même n’est pas une unité mais un conglomérat de réalités diverses) ne peut pas se faire uniquement de façon économique, matérielle ou statistique.
Ce n’est pas non plus prétendre résoudre ou ordonner. Ce serait plutôt agir en conséquence d’un certain désordre sans vouloir l’éliminer. Car je considère que le désordre, ou le « non ordonné » dans une certaine mesure fait partie de ces choses qui garantissent la liberté humaine dans nos sociétés. Ainsi, cette expérience des Ateliers des Cergy-Pontoise devait forcement être accompagnée par une expérimentation physique des lieux et la connaissance des réalités non pas statistiques, mais belles et bien humaines, géographiques et quotidiennes des espaces. J’ai à ce propos insisté auprès des équipes pour qu’elles se rendent sur les lieux et qu’elles y rencontrent le plus possible de gens. Certaines ont volontiers fait ce travail, d’autres moins. Mon parti pris dans ce cas fut d’expliquer qu’intervenir dans un espace urbain peut être fait dans une idée d’économie, dans une volonté d’intégration, ce qui peut consister par exemple à utiliser ce qui existe déjà, et à ne pas chercher à tout prix à tout remplacer. Un travail de fond sur la ville n’est pas simplement dans le domaine du visible (constructions etc.) mais aussi dans un domaine plus sous-jacent, plus « subliminal ». Les effets durables de l’éphémère peuvent autant résonner dans le souvenir que des riverains gardent d’un événement (et les changements que cela peut inclure dans les mentalités) que dans les constructions ou les ouvrages BTP qu’ils laissent derrière lui. Ainsi, par exemple, à travers les diapositives que j’ai choisies de montrer, j’ai souligné le fait qu’il est important pour des gens dont le métier sera de « gérer » l’espace urbain d’être sensibles sur la nécessaire liberté dont nous avons besoin pour que la culture puisse vivre. Cette liberté ne se trouve pas dans des espaces aménagés car la liberté ne s’organise pas. Je pense que le désordre est une partie intégrante de la ville, et que celui-ci, toutes proportions gardées est une sorte de poumon. L’entropie de la ville, l’infinie imperfection des aménagements est aussi une partie fondamentale de la ville. Car la ville est quelque chose de mouvante et désordonnée. La ville est une friche infinie et c’est en ces termes qu’elle me paraît intéressante. Instaurer un doute, donc, et expliquer en quoi un terrain vague est aussi fondamental qu’un équipement n’était pas fait dans une volonté de provocation, mais dans celle de déstabiliser certaines personnes qui seraient tentés de croire que la gestion d’un site après une exposition peut se résoudre à l’implantation d’entreprises privées dont l’argumentation de l’emploi reste discutable. A ce titre-là, j’ai été satisfait du fait que beaucoup d’étudiants entendent ma proposition quant à l’éclatement nécessaire du site de l’exposition, c’est d’ailleurs avec ces équipes (par exemple celle de «Green Lake » ou encore « Sticking City ») que mes rapports ont été les plus intéressants. J’ai tenté de faire partager des connaissances en architecture, cinéma ou littérature malgré le temps limité des équipes pour consulter des livres ou voir des films. J’ai emmené certains parcourir le site et ses environs en voiture, et j’ai pu à cette occasion faire découvrir l’intérêt de certains lieux.
Les Ateliers de Cergy sont l’occasion pour ces jeunes architectes, paysagistes et urbanistes de faire une expérience très formatrice culturellement et intellectuellement avant de rentrer dans la vie active. C’est l’occasion à ne pas manquer pour ouvrir leur esprit, rencontrer des gens et aussi pouvoir s’exercer à la manière de construire un projet (ce qui ne sera pas forcement aisé pour eux dans le cadre d’une agence ou d’un organisme d’urbanisme). A ce titre, je remarque avec satisfaction que la grande majorité fait preuve de beaucoup de créativité dans un contexte où les contraintes et la difficulté du sujet étaient grandes, cependant, une semaine de plus aurait été pour eux l’occasion de pouvoir consacrer plus de temps à découvrir le site, et à se documenter de façon plus complète. J’aurais été ravi de pouvoir à cette occasion exercer mon rôle de façon plus approfondie
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Matériel disponible
Textes et images


Biographie
Né en 1970 à Paris Nicolas Moulin a fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Cergy-Pontoise. L’architecture et les paysages sont les thèmes centraux de ses créations. Il utilise la photographie, la sculpture et la vidéo.
Il se réfère aux grands courants artistiques du 20ème siècle, à l'exemple des constructivistes russes en sculpture, des expressionnistes allemand au cinéma, des ultra-modernistes en architecture ou des auteurs de science-fiction en littérature.
« Mon vif intérêt, dit-il, pour les mythologies urbaines et technologiques qui gouvernèrent nos sociétés pour le meilleur et pour le pire constituent l'axe central de ma recherche plastique [...] ».


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Dossier réalisé par art-public.com