Jan KOPP


France (Cergy Pontoise)

Photo
© jan kopp

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La ville a changé de structure et de dimension. Les grandes métropoles se construisent à distance de leurs centres historiques comme une juxtaposition de poches urbaines et d'infrastructures qui s'étendent sur les territoires périphériques. En résulte un assemblage de formes et une silhouette globale qui souvent n'ont pas été anticipés et pourtant constituent le paysage quotidien de millions d'habitants. L'ambition de l'atelier est d'identifier les actions et décisions à prendre aujourd'hui pour sculpter une silhouette caractéristique de la métropole parisienne de demain, basée sur la géographie de la région, vecteur d'attractivité et de citoyenneté partagée.


Artiste en résidence : Jan KOPP

" Le paysage urbain est comme cette idée duchampienne selon laquelle c'est le regardeur qui fait le tableau". Pour prendre la mesure du territoire, l’artiste va alors vivre l’expérience d’un tour du Grand Paris en vélo. Au moyen d’une vidéo il met en relation et en continuité ce qu'il aperçoit de manière fragmentaire. Il construit ainsi un/son paysage de la métropole. Une façon pour lui de participer pleinement aux forums autour des projets des participant.e.s. Connaissant bien le paysage métropolitain et francilien, les arrêts sur image sélectionnés en donnent une vision particulièrement juste.


Programme-territoire-thème

Je me suis intéressé au paysage comme une réalité qui n’existe qu’à travers notre regard et notre expérience. Je pense au paysage urbain comme à un ready-made duchampien et à cette idée (ou réalité) selon laquelle « c’est le regardeur qui fait le tableau ».
J’ai choisi le vélo comme moyen de révéler et mettre en scène le paysage. Révéler ses densités de construction, son relief (montées et descentes), ses rives d’eau, sa temporalité (la ville de nuit et de jour), sa sonorité (silence et bruit), ses intensités (le paysage qui repose et celui qui fatigue). Le vélo comme traduction physique du paysage. Il me permet de mettre en relations et en continuité ce que je ne perçois et n’aperçois souvent que de manière fragmentaire.
Pour répondre avec une production libre dans le cadre de l’atelier, il était important pour moi de trouver un format qui traduise d’une part mon approche de la thématique proposée, et puisse d'autre part co-exister avec ma présence aux forums d’échanges, aux discussions libres et improvisées sur les projets des participants.
Parcourir la périphérie parisienne rendait concrètes les questions, parfois abstraites, sur le paysage. J’ai voulu confronter la question à une dimension praticable. Il s’agissait de prendre la mesure du paysage en question, de comprendre sa dimension "réelle". J’ai ainsi parcouru environ 400 km du paysage francilien, passant par les plateaux, les rivières, les forêts, les deux aéroports, les quartiers résidentiels, commerciaux, de bureaux, industriels, en chantier et en friche.

L’expérience de ce voyage à vélo (qu’une vidéo documente) me donnait une forme d'ancrage, de repère important pour mes échanges avec les participants de l’atelier. C’était une expérience partageable (nous nous sommes d’ailleurs retrouvés à vélo à Auvers-sur-Oise).

Matériel disponible
Jan Kopp a réalisé une vidéo de 21 mn - montrée ici par 6 arrêts sur image - de ce tour du Grand Paris, qui a été déposée aux Ateliers


Biographie

Jan Kopp est né en 1970 à Francfort (Allemagne). Après des études de philosophie à la Sorbonne Paris IV, il est diplômé de l’école Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1996. Il suit alors divers programmes de résidence en France et à l’étranger.
Son travail est protéiforme et recourt à de nombreux médiums (son, vidéo, dessin, sculpture, performance).
La ville est un thème récurrent dans son travail, autant comme lieu possible d’interventions que d’observations.
Depuis le début, je place la ville au centre de ma recherche. Je réalise des cartes et des plans, j’explore la ville comme lieu potentiel d’interventions plus ou moins importantes, indépendant de lieux d’expositions habituels, comme les centres d’art, les musées ou les galeries. Je cherche la transformation discrète, inattendue, allant jusqu’à la contradiction. Mon travail a commencé sur des terrains vagues comme espace de liberté, d'énergie à saisir, un espace révélateur d’un potentiel poétique, échappant au contrôle, n’ayant pas d’utilité immédiate, pas de sens immédiat, mais révélateur d’une réalité spécifique d’un quartier ou d’un moment d'une ville.

Contact :
koppjan@gmail.com
http://www.jankopp.net




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Dossier réalisé par art-public.com